le procés

"L'AFFAIRE DES CADAVRES DE LA PORTE D'ARDON".

		Aujourd'hui, 29 mai 2001, la Cour d'Assises de l'Aisne est réunie pour juger la terrible "affaire des cadavres de la Porte d'Ardon", qui a ému toute la France. En juin 1999, une mère et son jeune fils avaient été retrouvés, calcinés, dans une voiture accidentée, en contrebas de la Porte d'Ardon, à Laon. Au bout de quelques jours d'enquête, on détermina qu'il s'agissait de la maman et de son fils Thomas qui avaient été pris en otages, lors de l'attaque du Crédit Agricole de La Fère.

		Mme le Président ouvre le Procés en ces termes:" C'est une affaire difficile que nous avons à juger. Toute la France et les télévisions en ont largement parlé. J'espère que les débats pourront se dérouler dans la plus grande sérénité ."

		"Accusés, levez-vous! Déclinez- votre identité, votre domicile, votre profession!" "Harry Norman, je suis né, le 28 mai 1975 à Soissons; j'habitais10, Rue du malheur à Chauny et je travaillais dans une imprimerie avant d'avoir été licencié". "Pour ma part, je suis Lucile Beethoven, je suis née le 19 mars 1977 à Clamart; j'étais sans profession et j'étais la compagne de Harry".

		"Prenez-notes , Monsieur le Greffier, des identités de nos prévenus! Je donne la parole à Monsieur l'Avocat Général". L'affaire est très simple, Messieurs les jurés, nos inculpés ont braqué le Crédit Agricole de La Fère, le mercredi 19 juin 1999 vers 16h et se sont enfuits, dans une B.M.W, à grande vitesse, prenant Mme Dumont et son fils Thomas en otages pour préserver leur fuite. Ils ont vraisemblement râté le virage de la Porte d'Ardon et fait un tonneau en contrebas".

		"Messieurs les jurés", Comment expliquez-vous que les prévenus soient en parfaite santé alors que Mme Dumont et Thomas sont décédés dans l'accident ou dans un meutre maquillé en accident? Je vais faire témoigner Monsieur le Commandant de gendarmerie qui a supervisé toute l'enquête. - En effet, le rapport des experts est évasif car les corps étaient trop calcinés pour déterminer la cause certaine de la mort. Ont-ils péri dans un accident ou ont-ils été tués auparavant par nos deux malfaiteurs? Nul ne peut l'affirmer."

		Maître Morel, assisté de Maître Carpentier et de Maître Eliart, avocats de la Partie Civile penchent plutôt pour la thèse du crime et font ressortir qu'il est étrange que les deux accusés soient sortis indemmes, alors que Mme Dumont et son fils ont péri carbonisés. Maître Benjamin, défenseurs des prévenus, indique qu'ils ont eu beaucoup de chance, que Lucile a réussi a sortir de la voiture par la vitre brisée, qu'elle a eu le temps et le courage de tirer Harry hors de la voiture et qu'au moment où elle s'approchait pour venir au secours de Mme Dumont et de son fils, une formidable explosion l'a projeté à terre, embrasant tout le véhicule.

		Monsieur le Président ayant demandé une suspension de séance pour obtenir un complément d'informations concernant l'expertise des deux victimes, le public, passionné par les débats, évacua la salle et promit de revenir lors de la prochaine audience.

		Nous rassurons nos lecteurs. Ce récit des débats, n'est que pure fiction ; c'est le fruit de l'imagination de quelques élèves de CM2, ayant été impressionnés par la visite du tribunal de Laon et ayant une petite idée, maintenant, du fonctionnement de la Justice.