Clavarder sans s'égarer

À la CSDM l'aventure du clavardage pédagogique a débuté en 1999, à l'école Sainte-Jeanne-d'Arc, dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve .J'occupais le poste d'enseignante ressource en informatique et je désirais mettre sur pied un projet informatique qui susciterait la motivation de nos élèves.

C'est tout à fait par hasard que j'ai découvert qu'à la Commission Scolaire Des Chênes il y avait une enseignante , Liette Demanche, qui exploitait le clavardage avec ses élèves. Le clavardage animé

J'ai communiqué avec Liette qui m'a mise en contact avec Mario .Durant l'année 2000-2001, Mario et moi avons jumelé 6 classes de nos écoles respectives dans le projet « Clavardons .» Lire et écrire en réseau

Par la suite se sont joints à ma belle aventure Pierre et Lili , Jean-Claude, Annie, Hélène et Nathalie, Marina Luc et Jacques. Ninon , Yvon , Rosine, Nathalie, Liliane, Geneviève, Julie et Catherine .

À l'époque , le gouvernement du Québec avait lancé son programme Brancher les familles à Internet. Nos élèves étaient donc branchés à la maison et la société commençait à être consciente, à s'interroger sur le fait que les jeunes chattaient en dehors des heures de classes.

Bénéficiant d'une subvention du Programme de soutien à l'école Montréalaise j'ai expérimenté cette nouvelle forme de communication. Nous avons suivi entre autre le même groupe d'élèves pendant 3 ans;

Les deux premières années, le clavardage a été utilisé dans le but de permettre aux élèves de vivre des situations d'écriture vraies. Ces situations de clavardage étaient essentiellement des exercices d'écriture : contes, phrases enchaînées, connaissance de l'autre, leçon de géographie...

Par la suite nous avons voulu aller plus loin et mesurer le développement des compétences en français dans le Traitement de l'information.

Nous avons développé une approche particulière dans l'utilisation du clavardage en salle de classe.

Pour nous, l'activité de clavardage est une activité de correspondance scolaire structurée et encadrée.

Conscients aussi que d'autres approches existent , nous vous proposons des situations qui ont été expérimentées dans nos classes et qui peuvent être des pistes pour vous aider à utiliser ce nouveau support pédagogique.

Ce document est l'expression d'un vécu, d'une réflexion en profondeur et surtout d'un souci pédagogique centré sur l'écriture, sur l'élève , son savoir faire , son savoir être et sa motivation.

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Notes : Vous pouvez utiliser et adapter ce document . Si vous l'utilisez, nous vous demandons de citer les auteurs et de nommer la source.

Le clavardage pédagogique se pratique au Québec depuis 1999. Il a beaucoup évolué depuis les premières expérimentations et nous pouvons maintenant affirmer, après 5 ans d'expérience , qu'il est un outil extraordinaire, puissant au service de l'enseignant et des élèves.
Moyen de communication rapide très utilisé à la maison et dans la société, le clavardage ne pouvait que faire son entrée à l'école, rénovant totalement la correspondance scolaire traditionnelle.

Il procède du jumelage de classes dans le but d'échanger, en temps réel, sur des thèmes variés tout en respectant une structure pédagogique rigoureuse.
C'est un outil d'écriture moderne et motivant qui permet le développement de diverses compétences disciplinaires et transversales.
Par la production de textes informatifs, descriptifs, voire argumentatifs, ludiques et incitatifs, les élèves s'impliquent dans une démarche active, motivante et variée de l'écriture.
Outre la rapidité, l'interactivité, le vécu en direct qu’il apporte, il va se révéler un excellent outil pédagogique très motivant pour l'élève( voir les mots s'afficher en direct, vecteur de sa pensée, à des milliers de kilomètres n'est ce pas fascinant ?).

Bien sûr, il faut apprivoiser l'outil, élaborer des règles de fonctionnement claires, définir des objectifs précis pour chaque séquence qui doit évidemment être préparée en amont.
On ne s'installe pas au clavier pour discuter en totale improvisation mais pour travailler, écrire, se rencontrer, échanger, débattre, élaborer, commenter.

Le clavardage doit se pratiquer avec des enseignants très motivés qui intègrent cet outil d'apprentissage de l'écriture dans un projet de classe.
Il établit des conditions de travail favorisant la circulation entre pairs des compétences et des savoirs.
Il permet des interactions riches entre pairs pour préparer une réplique.
Il nécessite et développe, par le fait même, la collaboration professionnelle des enseignants.
La persévérance des enseignants est indispensable.
Dans certains cas, le clavardage permet de briser l'isolement et favorise la collaboration professionnelle.
Il ne faut pas considérer le clavardage comme un surplus de travail. Les séances de clavardage deviennent la situation de français, la situation de sciences de la nature etc.
Pour les enfants en difficulté, il s'agit bien d'organiser des activités leur permettant de prendre de l'information dans leur environnement en fonction d'un projet personnel, ce qui semble être une condition incontournable pour qu' "advienne de l'apprendre".
Il ne faut pas croire que le clavardage fonctionne du premier coup. De plus, il faut prévoir une solution de rechange au cas où l'activité ne se déroulerait pas comme prévue.
Il faut tenir compte du décalage horaire pour les correspondances outre-mer.

Il existe deux types de rencontres .Ces rencontres ne demandent pas la même préparation et la même implication.

On peut cibler tous les élèves du primaire. A partir du deuxième cycle, l'élève s'inscrit dans un processus de lecture/écriture et frappe son texte. Auparavant, il procède essentiellement sous forme de dictée à l'adulte.

Le clavardage est un outil d'écriture qui favorise la mise en place d'une pédagogie plus différenciée parce qu'il permet de développer des stratégies de gestion de la compréhension. Il permet de donner du sens à la lecture et amène les élèves à communiquer et à échanger l'information de façon adéquate. La pratique du clavardage donne une occasion à l'élève de développer certaines compétences tant disciplinaires que transversales.

Avec le clavardage la curiosité des élèves est en éveil, mais cela n'est pas suffisant ! La difficulté est de ne pas laisser retomber l'intérêt et au contraire de le nourrir.Pierre Saincotille

repère les lettres sur le clavier,
découvre les difficultés qui sont reliées à cette nouvelle forme de communication;
prend conscience du niveau de langage utilisé par les jeunes pour échanger grâce à ce médium;
choisit les bons mots pour exprimer ce qu'il veut dire;
revoit les codes et la forme d'écriture utilisée;
développe le goût de l'écriture , l'anticipation / lecture et l' écriture ;
produit en direct des textes informatifs, descriptifs, ludiques , fantastiques etc.
développe l'aspect <<écriture-correction>> en un temps donné(spécificité reliée au clavardage);
traite l'information , échange, débat, confronte des arguments;
valide des connaissances ( jeux math/géométrie);
relate;
s'ouvre sur le monde, et s'enrichit des autres;
juge de la pertinence et des conséquences dans sa vie quotidienne des messages vus ou entendus.

de développer et d'exercer son esprit critique dans l'utilisation du langage et de l'environnement médiatiques en se comportant comme un usager des médias et un auteur de production médiatique;
de développer l'imaginaire ;
de travailler dans la concertation;
de développer la patience;
de pratiquer le respect;
de travailler l'entraide;
de développer le travail en coopération, le savoir être , de prendre conscience de la nethiquette( Le clavardage ne permet pas de voir la réaction de son interlocuteur, les enfants doivent être polis, tolérants, non susceptibles.).

Les enseignants ont un rôle très important à jouer dans la réussite ou non de cette correspondance scolaire. Tout d’abord , il est primordial que les deux enseignants fassent connaissance. Ils doivent développer une complicité , voir s'ils ont des atomes crochus avant d'embarquer dans ce genre de correspondance scolaire.
Les enseignants doivent être prêts à investir du temps . Quand ils commencent le clavardage ils le terminent . Il n' y a rien de plus frustrant pour les élèves que de ne pas recevoir de nouvelles des correspondants.
L'enseignant doit agir avec son collègue de la même façon qu'il agit avec un collègue de l'école. Il doit prévoir du temps virtuel pour la préparation des séances de clavardage avec son collègue.

Sans rencontres , sans implication de part et d'autres, le clavardage manquera d'intérêt et tombera à l'eau.

Il faut définir clairement les règles avant, afin d'éviter les déconvenues. Le clavardage n'est pas une nouvelle discipline en soit à faire "en plus". Utiliser l'outil informatique pour produire des textes est une autre forme pour travailler les sciences et la production de textes. Dans ce cas cela demande un vrai effort de la part des enseignants et donc un "surplus de travail" pour eux mais ce n'est pas une charge supplémentaire de travail pour les élèves(Quoique le plaisir d'offrir aux correspondants quelque chose de bien fait demande, de la part des élèves, un effort supplémentaire.).

" Si l'on considère la séance de clavardage comme un point de départ pour une activité de français par exemple, la situation peut être pédagogiquement extrêmement riche".

Voici les étapes à suivre pour commencer le clavardage et quelques règles simples que nous proposons aux enseignants pour mener à bien cette activité:

Se trouver une classe correspondante . Utiliser les listes de diffusion pour faire paraître une annonce.

Commencer le projet de clavardage par une correspondance via courriel; ( classe à classe )

Définir l'outil d’échange ( icq/msn/ etc. ) et se familiariser avec .

S'assurer que l'outil est compatible MAC / PC.

S'assurer que les fichiers envoyés seront compatibles MAC / PC ex: Word Powerpoint etc...

Créer autant de comptes que d'ordinateurs disponibles .Si un seul ordinateur est disponible dans la classe pour le clavardage, l'enseignant devra créer un compte (d'adresses msn ), puis ensuite il suffit de changer le nom dans les paramètres personnels.

Créer les équipes. Le clavardage peut se faire en équipes de 4 élèves, mais les rencontres sont plus intéressantes lorsque les équipes sont réduites;

Définir l'horaire des séances et le respecter. La période de clavardage fait partie intégrante de l'horaire de la classe.

Les enseignants doivent d'abord clavarder ensemble, faire connaissance , échanger les points forts et faibles de leur classe.

Ils doivent être assidus et rigoureux pour que le clavardage soit intéressant.

Ils créent un lien affectif entre les deux classes. ( échanger le toutou ou la mascotte de la classe, afficher la photo des correspondants, faire un coin correspondants dans la classe etc.)

Ils communiquent entre eux afin de déterminer les thèmes à exploiter. Une communication régulière permet de développer une complicité entre enseignants;

Ils expérimentent d'abord les activités qu'ils proposent à leurs élèves dans le but d'identifier les difficultés qui peuvent surgir;

Ils enregistrent toutes les conversations afin de faire un suivi et en impriment certaines;

Ils corrigent certaines conversations avec les élèves;

Ils font un retour par courriel sur la façon dont s'est vécue l'activité dans leur classe.

Les expériences que nous avons réalisées jusqu'à présent n'ont pas montré le bénéfice pédagogique que nous pourrions tirer d'un jumelage des élèves par binôme. Sauf à produire un travail énorme de relecture des conversations et de traiter ensuite individuellement les carences mises en évidence pour chacun des élèves.

Si on occulte le travail en équipe, on perd une grande partie des intérêts pédagogiques du clavardage. Mais on en garde quelques-uns. Je trouve qu'on se rapproche beaucoup du chat qu'utilisent de plus en plus les enfants dans la sphère privée. La régulation et la gestion des progrès de chacun devient quasi-impossible. Bien sûr, la tentation de faire comme on faisait jadis, avec la correspondance scolaire par lettres, est louable, mais alors, il faut outiller les enfants pour qu'ils puissent mesurer leurs progrès dans tel ou tel domaine. Le risque de voir l'activité échapper au contrôle de l'enseignant me semble très important.

L'école est par essence, un lieu permettant aux enfants de progresser. A ce titre, notre responsabilité d'enseignants est double:

Dans le cadre d'une utilisation du clavardage en binôme à l'école, de tels outils n'existent pas encore. Peut-être serait-il judicieux de nous pencher sur cela?

À prime abord, il pourrait être intéressant de jumeler un à un les élèves. Ils auraient UN correspondant, le lien affectif serait plus facile à créer, les échanges seraient plus personnalisés. Ils utiliseraient plus longtemps l'ordinateur au lieu d'attendre.

L'élève serait «seul» face à un problème, pas de compagnon pour tenter de le résoudre. Les délais , entre les deux séances seraient excessivement longs . Le jumelage en binôme empêche toute coopération entre les enfants comme lorsqu'ils sont en équipe . Le "jumelage un à un"risque d'entraîner automatiquement un contact personnel qui dérivera des objectifs de la classe.
L' activité doit être encadrée encore plus que si l'on forme des équipes.
Cela demande une pédagogie Hyper différenciée et un travail constant au niveau de la langue. C'est hyper lourd, ou alors on laisse" tchatter" et ça devient vite n'importe quoi.
En fait, pourquoi remplacer le courriel, par une écriture en direct, qui ne sera jamais aussi élaborée, parce qu'instantanée, sans retour possible?

Dans tout cela et il ne faut pas minimiser les échanges autour de l'orthographe qui sont très formateurs .Nous croyons que le clavardage pédagogique doit rester un travail d'équipe comme pour les groupes que l'on forme en classe pour étudier tel ou tel sujet,où chacun apporte sa pierre à l'édifice et enrichit le groupe. Cela ne veut pas dire que le" jumelage un à un" n'est pas envisageable et positif.. Il faut expérimenter!

Le clavardage en binôme peut sans doute se concevoir dans des situations où les élèves travaillent sur un sujet précis, lors d'un jeu, de devinettes;éventuellement, de commentaires sur une musique ou un tableau....
Alors, chacun échange directement ses impressions, fait ses commentaires, argumente, donne des réponses, se prend au jeu.

On ne peut l'envisager que dans le cadre d'un projet où l'objectif de français n'est pas primordial.
Il y a aussi le problème du" turn over"des élèves qui sera allongé.

La formule que nous avons développée est plus riche et plus facile à mettre en oeuvre. Le clavardage en binôme demande une excellente maîtrise de l'outil !

Une séance de clavardage dure environ 30-45 minutes pour les élèves de 9-10 ans et 60 minutes pour les plus vieux.
L'enseignant peut taper au clavier les phrases que les élèves lui dictent. Les élèves apprécient cette façon de fonctionner puisque cela permet une conversation plus spontanée.
Lorsqu'une ou plusieurs équipes clavardent, il est préférable que le reste de la classe travaille en ateliers. Les thèmes sont toujours déterminés à l'avance. Nous ne laissons pas de place à la correspondance personnelle de type : "Que font tes parents comme travail ?"

tous participer à la conversation;
à tour de rôle, écrire au clavier( On change aux 5 minutes.);
être attentifs au déroulement;
veiller à la qualité de leur production sur le plan de l'écriture;
respecter la nethiquette;
respecter les règles d'écriture:
- Quand les phrases sont longues, l' "écrivain" écrit et envoie par groupes de mots. Ce qui évite une attente trop longue de la part des "lecteurs".
- Pour donner la parole aux correspondants on utilise le code : "..."
- Lorsque que les "lecteurs" voient "les trois petits points" ils savent que les "écrivains" ont fini leur "message" et que c'est à leur tour de devenir "écrivains" le code "..." s'applique à l'envoi du "message" ce qui n'empêche pas les "lecteurs" de préparer leur phrase.
- Ils doivent attendre le code "..." pour envoyer.
- Le code "..." est envoyé seul et non en fin de phrase pour éviter la confusion avec la ponctuation.
avertir au moins 4 minutes à l'avance que l'on doit quitter;
se dire au revoir .

donner un compte rendu devant la classe, faire un retour/bilan ( Ce qui a fonctionné et n'a pas fonctionné). Le retour sur les productions revêt un intérêt pédagogique capital : il est l'occasion de véritables apprentissages qui peuvent se mener au sein du groupe lui-même grâce aux échanges entre élèves, mais aussi donner lieu à des séances collectives à propos de certaines notions relevées par le maître comme étant mal maîtrisées.
corriger les séances ( pas systématiquement );
mettre en ligne certaines activités;
poursuivre ou terminer en classe l' activité commencée en clavardage.

La correction dans tout cela:

Puisque le clavardage est un dialogue écrit en direct, il est pratiquement impossible pour des élèves et même pour des adultes d'envoyer un texte sans fautes.Considérant que le clavardage est un brouillon de texte, les élèves doivent faire appel aux automatismes pour l'écriture de leurs mots de vocabulaire et de leur grammaire. Pour les élèves, le plaisir est dans l'instant où ils écrivent et communiquent leur pensée. Il était important pour nous de leur montrer l'autre visage du « chat » qu'ils connaissent assez bien et qu'ils pratiquent en dehors des heures de classe.

L'enseignant ne doit pas corriger directement l'élève qui écrit, cela pourrait nuire au plaisir de communiquer et créer un blocage chez l'élève .

La correction en temps réel est assez difficile à imposer car elle enlève la spontanéité à l'échange. Nous demandons aux élèves de porter une attention particulière à l'orthographe des mots, à la majuscule au début des phrases et au point à la fin, mais nous ne les corrigeons pas pendant l'activité. Les élèves ont tendance à se corriger entre eux.

La correction des séances en classe est une situation d'apprentissage très intéressante ( la classe cherche les fautes de l'autre classe ). Il ne faut pas associer la période de clavardage avec une période de correction; nous perdrions ainsi l'intérêt des élèves. Il ne faut pas non plus réprimander l'élève qui fait des fautes; l'important est de lui donner le goût d'écrire et de communiquer.

Nethiquette: Ces règles peuvent être signées par l'élève. Elles peuvent être affichées au dessus de l'ordinateur.

La nethiquette

Les règles à suivre et à respecter

je suis correct : j'utilise un vocabulaire choisi;
je suis patient : les "écrivains" ont peut-être un problème technique ou bien se concertent-ils pour écrire une phrase qui leur soit commune;
je suis compréhensif :
- j'essaie de comprendre les mots et expressions que les correspondants utilisent et je leur demande des explications.
- j'explique, sans me moquer, les mots ou expressions que j'ai employés et qui n'ont pas été compris par les correspondants.
je suis précis : puisque les correspondants et moi employons des mots, des tournures différentes pour nous exprimer, j'essaie de construire des phrases qui puissent être bien comprises.

Mon comportement dans le groupe:

je remplis ma fonction le mieux possible;
je participe activement à la rédaction en donnant mon avis sans l'imposer;
j'aide mon camarade qui a des difficultés soit en orthographe soit pour taper le texte.

Si je ne respecte pas les règles de la nethiquette , on m'avertit; si je recommence , je suis retiré de l'activité.

Les exigences en français:

je fais attention, le plus possible, à l'orthographe, à la grammaire et à la conjugaison des verbes;
j'utilise la majuscule et le point;
je n'utilise pas les émoticons inutilement;
je n'utilise pas le langage raccourci , il ne peut avoir droit de cité à l'école.

Signature : ________________________Date : _____________________

Le clavardage s'adresse à une clientèle de 2e et 3e cycle. Il existe par contre des activités forts intéressantes pour les plus jeunes.

Pour les premières séances, prévoir des activités qui ne demandent pas de supervision pour les élèves qui ne clavardent pas.
La première séance pourrait se faire en grand groupe si cela est possible ( projeter la conversation au mur grâce à un canon ).
L'enseignant(e) peut faire un modelage: il/elle commence l'activité avec l'autre enseignant(e) et dès que les élèves ont compris , il/elle laisse le clavier aux élèves.
Toutes les équipes ne font pas nécessairement les mêmes activités.

utiliser la presse comme support de lecture et d'information;
proposer des thèmes qui intéressent les enfants , en phase avec leur réalité quotidienne;
enrichir les contenus des séquences de clavardage en recherchant des informations plus complètes sur CDRom ou sur Internet;
porter une attention particulière sur les élèves à risque(s) ;
mesurer le rôle du clavardage sur le traitement de l' information dans l'amélioration des écrits;
développer des activités variées en explorant les différences culturelles entre les deux classes jumelées;
diversifier les activités de lecture-écriture pour développer la motivation des élèves en proposant des situations plus en rapport avec leurs centres d'intérêt;
amener les élèves à comparer et confronter des opinions afin de développer l'argumentation;
aider les enfants à préparer des débats: collecte, sélection, tri, organisation de l'information;
partager et débattre avec les correspondants;
traiter l'actualité internationale dans les deux pays.

Les séances de clavardage permettent aux enseignants d'observer leurs élèves sous différents aspects. Nous avons remarqué que les enfants, face à des interlocuteurs qu'ils connaissent peu, tentent de donner la meilleure image possible d'eux-mêmes.
Certains élèves qui semblaient avoir des difficultés en écriture, se montraient très aidants envers les autres élèves lors des séances de clavardage. Ils corrigeaient facilement les fautes de leur(s) coéquipier(s).

Auteurs :Jean-Claude Camus,Jacques Faverjon, Hélène Legault; Pierre Saincotille

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